Robert Schumann (1810 - 1856)

Poussé par son père, un éditeur écrivain, Robert Schumann commença à étudier le piano à l'âge de six ans. Mais c'est à 9 ans que Schumann souhaite véritablement de devenir musicien après avoir assisté à un récital de Moschelès et après avoir entendu la Flûte enchantée de Mozart. Son père veut cependant qu'il passe tout d'abord son " Abitur " (equivalent du bac en France). Malheureusement, son père décéda alors que le jeune Schumann était encore adolescant, et sa mère désapprouait l'idée d'une carrière musicale pour son fils, et insistait qu'il fasse des études de droit à la place. L'adolescance de Schumann a dû être malheureuse avec le suicide de sa soeur et la mort de son père donc, mais aussi avec un amour impossible pour une femme mariée. S'interessant à la musique tout comme à la poésie et la litterature, il étudie le droit à Leipzig et à Heidelberg. Mais Schumann a surtout l'ambition de devenir un pianiste virtuose. A Leipzig, il rencontre Friedrich Wieck, professseur de piano qui l'accepte comme élève. Determiné à tout faire pour devenir un virtuose du piano, Schumann espère développer la vigueur de ses doigts en prenant une malencontreuse initiative qui entraîne la paralysie de sa main droite, alors qu'il est âgé de seulement 22 ans. Cet évenement est un bouleversement dans la vie de Schumann qui avait fondé tous ses espoirs dans la carrière de pianiste. Il devient très depressif et craint même de perdre la raison. Malgré ce choc pyschologique, Schumann se remet et fonde la " Neue Zeitschrift für Musik ", où il s'instaure comme le défenseur de la vraie et grande musique contre les " philistins ". Des oeuvres comme son Carnaval op.9 ou ses Etudes symphoniques op.13 dâtent de cette période. En 1835, après avoir rompu avec Ernestine von Frincken, il s'éprend de Clara Wieck, la fille de son professeur de piano dont il tombe passionnément amoureux. Pour elle, Schumann compose des sonates pleines de passion et demande sa main, mais le père de Clara s'oppose à ce mariage entraînant une nouvelle période depressive pour Schumann. Pourtant, c'est à cette période que le malheureux compositeur compose quelques très beaux morceaux comme la Fantaisie op.17, les Novelettes, les fameuses Scènes d'enfants ou encore Kreisleriana. Il part à Vienne pour continuer son

oeuvre en attendant l'année 1840 où il pourra enfin épouser Clara. A partir ce cette date, Schumann et Clara connaissent une période de bonheur, dont les influences se répercutent dans la musique du compositeur. Il se met notamment à composer de nombreux lieder sur des textes de grands poètes comme Goethe, Heine, Schiller ou Chamisso. Parmi les 130 composés en 1840, retenons L'Amour et la vie d'une femme, Les amours du poète, les Liederkreis ou encore Myrtes. En 1841, il écrit ses premières grandes oeuvres orchestrales comme la Première Symphonie, Ouverture, Scherzo et Final, Fantaisie pour piano et orchestre (qui deviendra en 1845 le fameux concerto) , et la Symphonie n°4. La musique de chambre apparaît l'année suivante avec trois Quatuors op.41, le Quintette en mi bémol, et le Quatuor avec piano. En 1843, Schumann compose un oratorio Le Paradis et la Péri avant d'effectuer une tournée jusqu'en Russie où Clara, la femme du compositeur devenue une grande virtuose du piano, est vivement acclamée. C'est en 1844 que le couple s'installe à Dresde et que Schumann compose son unique opéra Genoveva ainsi que des Fugues et la Symphonie n°2. Les années suivantes et jusqu'en 1850, il composera des oeuvres pour piano comme la Vision d'Orient, L'Album pour la jeunesse, un nouvel oratorio Manfred, des cantates comme le Requiem pour Mignon, ou encore les Scènes de Faust. En 1850 donc, Schumann accepte un poste de chef d'orchestre à Düsseldorf. Cette nouvelle fonction semble lui plaire et il composera de nouveaux ouvrages comme le Concerto pour violoncelle, la Symphonie n°3 dite Rhénane, un troisième oratorio nommé Le Pèlerinage de la rose, de nouveaux lieder, des ouvertures... En 1854, il rencontre le jeune Brahms, à peine 20 ans, mais l'état de santé du compositeur commence à s'aggraver et il tentera de se suicider en se jetant dans le Rhin. Il est sauvé et enfermé à l'asile d'Endenich où il mourra le 29 juillet 1856 après avoir connu d'atroces souffrances, et en laissant Clara seule avec sept enfants.